Les jeux vidéo sont susceptibles de créer des addictions au même titre que l’alcool, la cocaïne et les jeux d’argent. Cette dépendance est d’ailleurs reconnue comme étant une maladie à part entière par l’Organisation mondiale de la santé. Les joueurs compulsifs peuvent donc bénéficier d’une prise en charge adaptée. De plus, ce type de troubles peut désormais être traité par de nombreux spécialistes. 

Qu’est-ce que l’addiction aux jeux vidéo ?

Qu'est-ce que l'addiction aux jeux vidéo ?
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L’addiction aux jeux vidéo est caractérisée par une pratique excessive affectant les activités quotidiennes et la vie sociale d’un individu. Elle se détecte notamment par un temps d’écran dépassant les 30 heures hebdomadaires. À titre de comparaison, les passionnés consacrent en moyenne 18 à 20 heures par semaine aux jeux vidéo. 

Comme toute autre addiction, le trouble se définit surtout par une perte de contrôle de la part du sujet. Il accorde une priorité absolue aux jeux vidéo, au détriment des activités du quotidien et de ses centres d’intérêt habituels. Le dépendant tend par ailleurs à poursuivre cette pratique et à augmenter son temps de jeu, malgré ses conséquences néfastes

Le diagnostic se base sur des changements de comportement se manifestant durant 12 mois consécutifs. Sur cette période, les jeux vidéo sont censés affecter gravement les activités familiales, personnelles, sociales, scolaires ou professionnelles du sujet. De plus, les joueurs compulsifs sont souvent incapables d’arrêter, même s’ils mettent leur santé ou leur proche en danger. 

Plusieurs joueurs dans le monde sont déjà morts devant leur écran à cause de l’épuisement. Ils ont généralement joué durant plus d’une trentaine d’heures sans pauses et, parfois, sans manger. Certains parents ont même laissé leur enfant mourir de faim pour continuer à s’adonner à leur jeu vidéo préféré. 

Les jeux vidéo comptent actuellement plus de 2,5 milliards d’adeptes sur tous les continents. De ce fait, les risques d’addiction sont loin d’être négligeables au niveau mondial. Néanmoins, l’excès n’est pas pour autant inévitable. Les jeux vidéo, comme tout loisir majoritairement d’étudiants ou de jeunes gens, s’il est raisonnablement pratiqué, peut aussi être bénéfique socialement.

Comment aider un ado addict aux jeux ?

Comment aider un ado addict aux jeux ?
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L’addiction aux jeux vidéo est une véritable pathologie reconnue par les autorités sanitaires mondiales. Elle doit donc être diagnostiquée par un professionnel de santé. Ce trouble requiert par ailleurs un traitement spécifique comme la dépendance à l’héroïne, à la cocaïne, etc.

Ainsi, vous devez consulter un psychologue ou un addictologue, si vous suspectez un début d’addiction chez votre enfant. Il existe également des experts spécialisés dans les problèmes comportementaux des adolescents. Ces interlocuteurs peuvent fournir une prise en charge adaptée et efficace contre la maladie. 

Avant d’approcher un.e spécialiste, vous avez besoin d’analyser objectivement le rapport de votre enfant avec les jeux vidéo. En effet, le fait de passer un certain temps devant les écrans n’implique pas nécessairement une addiction. La durée reste relativement raisonnable, tant qu’elle reste inférieure à 20 heures par semaine

Vous devez avant tout évaluer le temps de jeu de votre adolescent pour connaître les dispositions à prendre. S’il dépasse légèrement le seuil des gros joueurs, commencez par lui demander de réduire la durée des parties quotidiennes. Ce rappel à l’ordre devrait suffire, à condition de rester calme et d’éviter les mesures drastiques. En effet, la privation provoque souvent des réactions extrêmes à cet âge. 

Votre enfant commence à être problématique, s’il se met à négocier ou à tricher suite à votre requête. Ce sont des symptômes caractéristiques d’une addiction. Il peut notamment recourir à des arguments soulignant les avantages des jeux vidéo. Ces derniers sont effectivement bénéfiques pour les réflexes, la persévérance, etc. Cependant, justifier ses excès n’est jamais bon signe. 

Jouer à un MMO comme Runescape peut-il être bénéfique ?

Jouer à un MMO comme Runescape peut-il être bénéfique ?
Source : https://www.runescape.com/

Les risques d’addiction aux jeux vidéo sont souvent importants avec les MMORPG (jeux de rôle multijoueurs). Ce constat s’étend également aux jeux en réseaux en général. En effet, ces plateformes sont très captivantes, et par là même propices à l’apparition de dépendance. 

Néanmoins, à la base, un MMO comme Runescape est potentiellement bénéfique pour les joueurs de tout âge. Il permet notamment de rejoindre une communauté partageant leurs thématiques préférées et leur passion pour les jeux vidéo. Les plus timides peuvent d’ailleurs se socialiser plus facilement grâce à ces rencontres par écran interposé. 

En s’ouvrant aux autres, les joueurs éviteront ainsi les troubles liés à la solitude comme l’anxiété ou la dépression. Le sentiment d’appartenance à cette communauté permet aussi, dans une certaine mesure, de lutter contre les suicides. Entretenir ces relations est donc particulièrement important pour les adolescents. Dans ce contexte, votre rôle consiste surtout à établir des limites pour éviter tout excès. 

De leur côté, les concepteurs de jeux comme le studio Jagex commencent à prendre conscience des divers risques pour les consommateurs. L’éditeur de Runescape a donc revu les microtransactions dans le jeu pour empêcher l’endettement et la dépendance des gamers. 

Depuis peu, d’autres MMORPG envisagent également de créer des dispositifs pour limiter le temps de connexion des joueurs. Les développeurs pourront ainsi limiter les risques d’addiction à leurs jeux en ligne. Grâce à ce type d’initiatives, la proportion des joueurs compulsifs devrait se réduire considérablement à l’échelle mondiale. 

Photo de couverture by Matilda Wormwood from Pexels

Source article : https://www.who.int/features/qa/gaming-disorder/fr/